
Dans un communiqué de presse du jeudi 04 août 2022 dont une copie est parvenue à la rédaction d’ECHOCONGO.NET, la République Démocratique du Congo invite le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à condamner l’agression meurtrière rwandaise et à en tirer toutes les conséquences.
Cette demande du Gouvernement congolais intervient après qu’il ait salué le travail réalisé par le Groupe d’Experts des Nations Unies, qui ont rassemblé dans un rapport des solides preuves de la présence de troupes rwandaises aux côtés des terroristes du M23 opérant à l’Est de la RDC, dans une période allant de novembre 2021 en juillet 2022.
« Face à ces multiples preuves, le Rwanda ne peut plus démentir les accusations et doit reconnaître sa culpabilité et sa responsabilité dans l’instabilité dans notre pays », a martelé la communication de Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement Sama Lukonde.
Et de poursuivre :
« Nous appelons le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner cette énième agression meurtrière et à en tirer toutes les conséquences, afin d’obtenir le retrait définitif du M23 de toutes les localités occupées et de soutenir le processus judiciaire devant aboutir à la condamnation des coupables et à la réparation en faveur des familles des victimes », a-t-il ajouté.
A en croire la position du gouvernement congolais, les membres des Forces Rwandaises de Défense (RDF) ont bel et bien fourni des armes, des munitions et des uniformes au M23 et ont mené des attaques conjointes avec le mouvement terroriste, notamment en mai dernier à Rumangabo.
Parmi les preuves rassemblées, insiste le pouvoir de Kinshasa, figurent des photos de soldats rwandais dans un camp du M23, des images filmées par des drones montant des colonnes de centaines de soldats marchant en territoire congolais, et des photos et vidéos montrant des combattants du M23 munis d’uniformes et d’équipements de l’armée rwandaise, tout en faisant savoir que ce rapport de l’ONU est apparu quelques jours après celui de Human Rights Watch (HRW) qui confirmait aussi l’incursion du Rwanda et sa complicité avec le M23 dans la commission des crimes contre la population congolaise.
Par ailleurs, conclut le communiqué du ministre Muyaya, le Président de la République Démocratique du Congo et le Gouvernement restent engagés dans les différents processus pour la stabilisation et la pacification de l’Est de la République démocratique du Congo.
De sa réplique, le Rwanda rejette les conclusions de ce rapport de l’ONU, le considérant comme une tactique pour détourner l’attention des vrais problèmes : « Tant que le problème des FDLR, qui opèrent en étroite collaboration avec l’armée de la RDC, n’est pas pris au sérieux et résolu, la sécurité dans la région des Grands Lacs ne peut être assurée ».
Rédaction ECHOCONGO.NET
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