Maladie à virus Ebola : Enfin l’OMS recommande un traitement en faveur des patients

Dans son communiqué du vendredi 19 août 2022, l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), a publié ses premières lignes directrices pour la thérapeutique de la maladie à virus Ebola, avec de nouvelles recommandations fortes pour l’utilisation de deux anticorps monoclonaux.

L’OMS, qui appelle la communauté mondiale à accroître l’accès à ces médicaments vitaux, a formulé de fortes recommandations pour deux traitements par anticorps monoclonaux. Il s’agit de « mAb114 » (Ansuvimab ; Ebanga) et « REGN-EB3 » (Inmazeb).

Ces produits sont développés selon les normes et méthodes de l’OMS pour les lignes directrices qui soutiendront les prestataires de soins de santé prenant en charge les patients atteints d’Ebola et les décideurs politiques impliqués dans la préparation et la riposte aux épidémies.

« Les essais cliniques ont été menés pendant les épidémies d’Ebola, avec le plus grand essai mené en République démocratique du Congo, démontrant que le plus haut niveau de rigueur scientifique peut être appliqué même pendant les épidémies d’Ebola dans des contextes difficiles », peut-on lire dans son communiqué de cette organisation consacrée à la santé publique.

A en croire l’OMS, ces nouvelles directives complètent celles des soins cliniques qui décrivent les soins de soutien optimisés que les patients atteints d’Ebola devraient recevoir, des tests pertinents à administrer, à la gestion de la douleur, de la nutrition et des co-infections, et d’autres approches qui placent le patient sur la meilleure voie vers la guérison.

Les personnes infectées par le virus Ebola auront plus de chances de guérir si elles se font soigner le plus tôt possible. Comme pour d’autres maladies infectieuses, la rapidité est essentielle et les gens ne doivent pas hésiter à consulter les agents de santé le plus rapidement possible pour s’assurer qu’ils reçoivent les meilleurs soins possibles.

Il existe également une recommandation sur les thérapeutiques qui ne doivent pas être utilisées pour traiter les patients : il s’agit notamment de « ZMapp et du remdesivir ».

Toutes ces recommandations ne s’appliquent qu’à la maladie à virus Ebola causée par le virus Ebola (EBOV ; Zaïre ebolavirus).

« Les progrès des soins de soutien et des thérapeutiques au cours de la dernière décennie ont révolutionné le traitement d’Ebola. La maladie à virus Ebola était autrefois perçue comme un tueur presque certain. Cependant, ce n’est plus le cas », a déclaré le Dr Robert Fowler, Université de Toronto, Canada et coprésident du groupe d’élaboration des lignes directrices.

L’accès à ces deux traitements, poursuit le communiqué, reste difficile, en particulier dans les zones pauvres en ressources : « les médicaments devraient être là où les patients en ont le plus besoin : là où il y a une épidémie active d’Ebola, ou là où la menace d’épidémies est élevée ou très probable ».

Bien que l’OMS ait été en mesure de formuler des recommandations solides pour l’utilisation de deux thérapeutiques, il est nécessaire de poursuivre les recherches et l’évaluation des interventions cliniques, car de nombreuses incertitudes subsistent. « D’autres améliorations pourraient être apportées aux soins de soutien, ainsi qu’à notre compréhension et caractérisation de la maladie à virus Ebola et de ses conséquences à plus long terme, et pour assurer l’inclusion continue des populations vulnérables (femmes enceintes, nouveau-nés, enfants et personnes âgées) dans les recherches futures », explique le communiqué de l’OMS.

Notons que « Ebola » est une maladie grave et trop souvent mortelle causée par le virus Ebola. Les précédentes épidémies d’Ebola et les réponses ont montré qu’un diagnostic et un traitement précoces avec des soins de soutien optimisés, avec réplétion liquidienne et électrolytique et traitement des symptômes, améliorent considérablement la survie.

Vendredi dernier, le porte-parole parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a indiqué que le Gouvernement est informé du décès au Nord-Kivu d’un cas suspecté de la maladie à virus Ebola.

En attendant les résultats des examens devant permettre de déclarer officiellement une épidémie dans cette zone de santé, dit Muyaya, le Gouvernement recommande la « prudence à la population ».

Rédaction ECHOCONGO.NET

[everwpvisitcounter]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *