
Le 14 avril 2022, Augustin Matata Ponyo, Sénateur et ancien Premier ministre congolais, a saisi le Président de la République, Félix Tshisekedi, à travers une correspondance ayant pour objet la violation continue de ses droits fondamentaux.
Dans une lettre qui porte sa signature, Matata a rappelé les graves violations de ses droits fondamentaux soulevées dans sa précédente requête adressée au Président Tshisekedi.
« Par ma correspondance n°SENAT/MPM/02/DUN/2022/005 du 22 février 2022, je portais à la connaissance de votre Haute Autorité, des graves violations de mes droits fondamentaux, relativement aux restrictions m’imposées sans décisions de justice, de me mouvoir librement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », a écrit le Sénateur Augustin Matata Ponyo.
L’homme à la cravate rouge souligne que c’est depuis bientôt une année que ses libertés de mouvements sont restreintes, sans aucun soubassement ni motivation.
Sans rappeler les circonstances de la levée brutale de ses immunités parlementaires par le bureau du Sénat et de sa mise en résidence surveillée pendant 24h, à cause des allégations de détournement, Matata Ponyo rappelle qu’il a été gratuitement victime des poursuites judiciaires dans le dossier sur les biens zaïrianisés, avant d’indiquer que le Procureur Général lui avait à cet effet présenté ses excuses en classant ce dossier sans suite, faute d’avoir de preuves.
L’ancien ministre des Finances rappelle également au Président Félix Tshisekedi sa demande de cessation des violations de ses droits fondamentaux, suite à l’arrêt d’incompétence rendu par la Cour Constitutionnelle en date du 15 novembre 2021, lequel a mis fin à la procédure sur le dossier Bukanga-Lonzo.
Par ailleurs, Augustin Matata Ponyo réitère sa précédente requête adressée au Président de la République, tout en étant étonné de voir les autres justiciables circuler librement sauf lui.
« A ce jour, je réitère ma requête tant en ma qualité de citoyen qui ne fait l’objet d’aucune condamnation judiciaire, qu’en qualité de Sénateur sensé jouir pleinement des droits fondamentaux (de circuler librement, de recevoir des soins de santé appropriés) me reconnus par les instruments juridiques internes et internationaux », a-t-il martelé.
Et d’ajouter :
« Je reste quand même étonné de constater que tous les justiciables des dossiers Bukanga-Lonzo et des biens zaïrianisés soient autorisés à voyager à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, sauf moi », a conclu le sénateur Augustin Matata Ponyo.
Equipe de rédaction ECHOCONGO.NET
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