
En République Démocratique du Congo (RDC), un déjeuner d’affaires organisé par les églises catholique et protestante sur le processus électoral a eu lieu ce mercredi 20 avril à Kinshasa.
A cette occasion, le président de la chambre haute du parlement, l’honorable Modeste Bahati Lukwebo, a placé quelques mots sur le déroulement des processus électoraux de 2006, de 2011 ainsi que 2018 et sur la publication des résultats, tout en rappelant certaines mauvaises façons dont les choses se sont passées.
« Notre seule demande c’est que ce qui s’est produit dans le passé ne puisse pas se reproduire. Tout le monde a suivi ce qui s’est passé. En 2006, il y a eu quelques plaintes, en 2011 aussi. En 2018, il y a eu un tollé général. Tout le monde était surpris de constater qu’avant qu’on ait dépouillé les résultats au niveau des centres locaux de traitement des résultats, Kinshasa était déjà en train de proclamer les résultats. Cela ne nous honore pas », a dit le speaker du sénat.
Et de poursuivre :
« On nous avait rassuré qu’en utilisant la machine à voter, il y aura concomitamment des bulletins physiques qui permettront de comparer ou de rapprocher les données. Mais dans une sorte de film à Zoro, alors que les gens étaient entrain de s’adonner à la tâche nuitamment dans le dépouillement, ils suivent à la télévision les résultats. Nous devons éviter cela ».
Modeste Bahati a ému le vœu de n’est pas voir les choses endurées par eux dans le passé arrivées à quelqu’un d’autre. Il a aussi expliqué que personne n’est épargné à quoi que ce soit, même ceux qui ont un peu de pouvoir aujourd’hui.P
« Personne n’est à l’abri. Je vous le dis. Certains peuvent penser que parce qu’aujourd’hui ils ont une parcelle de pouvoir qu’ils sont à l’abri d’un tripatouillage, je peux vous assurer que personne n’est à l’abri. En tous cas, pas nous de l’AFDC. Nous en avons souffert. Nous souhaitons pas que ce que nous avons enduré arrive à quelqu’un d’autre », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Bahati Lukwebo a apprécié le travail effectué actuellement par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
« Nous saluons l’action et l’activité intense de la CENI en ce moment. Elle est à pied d’œuvre pour qu’elle puisse s’acquitter valablement de sa mission », a conclu le président du sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Ce point de vue du Président du sénat intervient pendant que la proposition de loi électorale suscite des débats au parlement, particulièrement à la chambre basse du Parlement, après le boycott des Députés proches du FCC de participer aux travaux de son examen et vote.
Ceux-ci exigent le consensus avant de poursuivre l’examen de cette loi. Entre-temps, une plénière est convoquée ce vendredi 22 avril par le bureau de l’Assemblée Nationale, qui aura comme point à l’ordre du jour la poursuite de l’examen de cette loi.
Equipe de rédaction ECHOCONGO.NET
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