Contrôle parlementaire : Le Sénat programme la « question orale avec débat » de Victorine Lwese adressée à la Ministre des Mines

Dans une correspondance signée depuis le 08 octobre 2021, la sénatrice Victorine Lwese Bakuamoyo avait adressé une question orale avec débat à la ministre des Mines Antoinette N’Samba, suite aux images diffusées par Alain Foka, journaliste à la RFI.

Cette question orale est enfin programmée par le bureau de la chambre haute du parlement, ce mardi 05 avril 2022 au palais du peuple à Kinshasa-Lingwala.

En effet, à travers sa question orale avec débat, l’élue de la ville de Tshikapa interroge la Ministre du secteur s’il y a déjà des dispositions prises depuis la diffusion des images qu’elle qualifie de choquantes et inadmissibles.

« Je voudrais savoir, depuis la diffusion de ces images choquantes et inadmissibles, si votre Ministère a pu identifier ces deux sociétés. Si tel est le cas, est-il stipulé dans les contrats signés par ces deux sociétés que durant la période d’exploitation, il ‘e peut y avoir ni visite ni contrôle qu’exerceraient les agents de la Direction provinciale des Mines dans les installations de ces sociétés ? », a interrogé Victorine Lwese.

Et de poursuivre :

« Au vu de ces images rappelant l’exploitation sauvage, quelles sont les mesures qui ont été prises par votre Ministère, à la fois, pour démontrer que l’Etat n’est pas mort et que le Code Minier reste de rigoureuse application ? »

La sénatrice Victorine Lwese rappelle que l’exploitation des minerais à l’état brut est interdite en RDC. En interdisant la présence des représentants de l’Etat dans le sites miniers, les exploitants couvrent l’exportation des minerais bruts et autres dérivés qui échappent au contrôle de l’Etat. « C’est pourquoi, l’exploitation et l’exportation des minerais en rupture avec le Code Minier méritent que la religion du sénat soit éclairé », a-t-elle martelé.

Par ailleurs, l’honorable Lwese souligne que l’exploitation des minerais doit profiter non seulement aux congolais d’aujourd’hui, mais aussi à ceux de demain.

En outre, elle fait savoir que la population doute, suspecte et risque de perdre la relation de confiance qui l’unit à ses élus. « Quelle est la place du droit, et donc du code minier, eu regard à l’exploitation des minerais ? », a-t-elle encore interrogé la ministre des Mines.

Pour rappel, le récit du journaliste Alain Foka indiquait que la délégation venue de Kinshasa était empêchée d’atteindre le site de l’exploitation minière de Kamituga au Sud-Kivu, malgré la prévention de cette visite officielle aux exploitants par le Ministre provincial des Mines.

Alain Foka avait aussi renseigné que le principal pont conduisant au site minier contrôlé par des fameux chinois a été détruit et mis hors service de manière délibérée. D’où son interrogation cherchant à savoir pourquoi cette mine de Kamituga fonctionne en toute illégalité sans que personne n’y ait accès ni ne sache les types de minerais exploités, moins encore personne n’est capable de contrôler les quantités produites.

 

Rédaction ECHOCONGO.NET

[everwpvisitcounter]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *