
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a adressé, en date du 11 mars, une correspondance au Chef de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), ayant pour objet « garde à vue arbitraire de Mr Beya Kasonga François ».
Dans sa lettre, l’ACAJ demande humblement à Jean-Hervé Mbelu d’une part, de veiller à ce que le droit prévale dans toutes les procédures engagées par ses services et d’autre part, de déférer François Beya Kasonga devant l’autorité judiciaire compétente, dans l’hypothèse où les griefs retenus contre lui s’avèreraient réels et intangibles et, dans le cas contraire, de le remettre purement et simplement en liberté.
Cela permettra, selon cette organisation qui défend les droits humains en Republique Démocratiqur du Congo, de rassurer l’opinion tant nationale, qu’internationale sur la volonté affichée des services de sécurité de s’arrimer effectivement au vent de changement insufflé par le Président de la République, à travers le respect des droits de l’homme, sans lesquels, martele ACAJ, I’Etat de droit ne serait qu’un slogan politique creux.
Selon cette structure citoyenne dirigée par Maître Georges Kapiamba, le dossier Beya représente un test de grande nature par lequel la Communauté tant nationale qu’internationale, titillées par l’ancienne réputation scabreuse de l’ANR, scrutent l’effectivité de la volonté politique du Gouvernement de la RD Congo de débarrasser l’ANR d’une image de « police politique » dont la violation des droits de l’homme lui serait consubstantielle.
Sans détour, l’ACAJ affirme haut et fort que les droits de François Beya Kasonga accusé de préparer un coup d’Etat contre le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi sont totalement bafoués.
Kapiamba et son ONG estiment que la garde à vue indéfinie de François Beya, conseiller de Félix Tshisekedi en matière de sécurité énerve toute légalité, ce qui constitue, poursuit l’ACAJ, l’antithèse de l’Etat de droit, pivot essentiel du projet de société prôné par le Président de la République.
Gabriel Detapalé