A l’occasion de la clôture de leur session ordinaire à Kenge, Dimanche 21 mai dernier, les Evêques catholiques de Kinshasa, Kongo-Central, Kwango, Kwilu et Mai-Ndombe, ont dénoncé des mains sanguinaires qui se cachent derrière le conflit Teke-Yaka dans le Grand-Bandundu.
Dans leur message intitulé « retirez vos mains sanguinaires de nos Provinces ecclésiastiques », ces prélats catholiques, après leur descente sur terrain, ont révélé que des mains invisibles seraient à la base du conflit entre les peuples Teke et Yaka, pour des intérêts économiques et politiques.
« Les récents massacres et troubles perpétrés à Batshongo, Mongata, Kimpulamba, Kakuba, Tadita et à la ferme Mayo provoquant le déplacement massif des populations, continuent de semer la désolation et l’insécurité. A l’issue de plusieurs visites pastorales sur terrain, des entretiens, des contacts et les témoignages recueillis auprès de différentes couches de la population, nous en sommes venus à l’intime conviction que des mains invisibles sanguinaires à partir de Kinshasa se cachent derrière tous ces conflits », peut-on lire dans leur déclaration.
Et d’ajouter :
« Partis d’un conflit foncier, ces conflits sont récupérés par des personnes qui dépendent des intérêts occultes à caractères politique et économique. Visiblement, nous assistons impuissants à une pure instrumentalisation de ces conflits par certains hommes politiques en quête de légitimité locale. Derrière cette mise en scène du conflit Teke et Yaka, se cachent des intérêts économiques visant à confisquer des terres aux peuples qui les ont toujours occupés dans une coexistence pacifique. Comment ne pas l’affirmer lorsque nous constatons que les pyromanes d’hier sont aujourd’hui investis de la mission de sapeur-pompier au détriment des populations victimes des actes barbares », ont dit les évêques catholiques.
Né en 2020, ce conflit a causé la mort à plus de 300 personnes à Kwamouth. Au Kwilu, plus de 50 personnes ont péri dans le secteur Wamba, en Territoire de Bagata.
Rédaction ECHOCONGO.NET