Le Bureau des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme et la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation au Congo ont déployé, le mardi 6 décembre 2022, une équipe d’experts pour une enquête préliminaire sur la mort de plusieurs civils causée par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à Kishishe, dans le Territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu.
Cette enquête préliminaire du Bureau conjoint des Nations unies et de la MONUSCO dresse un bilan des 131 civils tués (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) au cours d’actes de représailles contre les populations civiles perpétrés les 29 et 30 novembre, à Kishishe.
De ces résultats, la MONUSCO condamne, dans les termes les plus fermes, cette violence innommable contre les civils et appelle à un accès sans restriction aux lieux des faits et aux victimes pour une assistance humanitaire d’urgence .
Elle salue la décision des autorités congolaises d’ouvrir une procédure judiciaire contre les auteurs de ces violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. La Mission est prête à contribuer à ces efforts et appelle à une cessation immédiate des violences contre les civils.
Le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku, originaire de cette région, avait d’ailleurs affirmé que ce qui s’était passé à Rutshuru est assimilable à un crime de guerre.
Pour sa part, le Ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, avait précisé que ce bilan qui faisait état de 122 morts au départ était revu à la hausse grâce au recensement des victimes effectué par les communautés locales.
S’exprimant sur cette question, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, avait décrété 3 jours de deuil national et avait ordonné au Ministère de la justice de mener les enquêtes, afin que les responsabilités soient établies.
Rédaction ECHOCONGO.NET