Des milliers de fidèles catholiques de l’Archidiocèse de Bukavu étaient dans la rue ce jeudi premier décembre 2022, pour dénoncer l’agression de la République Démocratique du Congo par les pays voisins, à savoir le Rwanda et l’Ouganda, mais aussi protester contre toute tentative de balkanisation de ce pays.
« Non à la balkanisation de notre pays, nous disons non à la guerre et nous ne voulons rien que la paix ».
C’est ce qu’on peut retenir d’une marche tenue ce jeudi 01 décembre à Bukavu, au Sud-Kivu, marche qui a regroupé plusieurs fidèles de l’Eglise catholique de cette province, sous le commandement de l’Archevêque de Bukavu, Monseigneur François Xavier Maroy Rusengo.
Cette marche partie de la cathédrale Notre Dame de la paix à Bukavu avait comme point de chute le Gouvernorat de province où un mémorandum adressé au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi et à la communauté internationale, a été lu par le chancelier de l’Archidiocèse de Bukavu, l’abbé Amali Delphin Bukunguta.
Dans son message qui porte les voix des milliers de fidèles de l’Eglise catholique, celui-ci a exhorté le peuple congolais à la responsabilité et à la solidarité, afin de barrer la route aux ennemis de la paix, qui veulent balkaniser ce pays.
Il a profité de cette occasion pour rappeler à la communauté internationale de cesser avec ce plan de fragiliser l’intégrité nationale de ce pays, en créant des guerres à répétition et des conflits à l’Est qu’à l’Ouest du pays.
L’Eglise catholique en a profité pour recommander à la communauté internationale d’appliquer le rapport mapping, afin d’infliger les sanctions aux auteurs des massacres et tueries enregistrés depuis des années en République Démocratique du Congo.
Pour sa part, Monseigneur François Xavier Maroy a souligné que les congolais n’ont pas besoin d’autres chose que la paix et la cohésion.
Tout en appelant à la solidarité nationale, l’église catholique invite les fidèles à faire un geste en faveur des victimes et déplacés de guerre du Nord-Kivu.
Le plus grand message reste « la libération de Bunagana et la cessation des hostilités pour permettre aux congolaises et congolais de jouir de la paix, la stabilité et la sécurité ».
Cette marche s’est tenue en présence du gouverneur de province Théo Kasi et son vice Marc Malago.
Par la même occasion, une petite délégation composée des prêtres et d’autres acteurs s’est rendue à la MONUSCO pour déposer la même correspondance.
Rédaction ECHOCONGO.NET