
Ouverte par l’ambassadeur de l’Union Européenne accrédité en République Démocratique du Congo, Jean-Marc Châtaigner, la réunion du premier Comité de Pilotage du second Programme d’Appui à la Réforme de la Justice (PARJ2), a été clôturée ce lundi 26 septembre 2022 à l’Hôtel du Gouvernement à Kinshasa par la Ministre d’Etat en charge de la justice et gardes sceaux, Rose Mutombo.
Dans son allocution, en présence de son collègue des droits humains, Fabrice Puela, et du Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta, Rose Mutombo a fait savoir que le projet PARJ2 s’est matérialisé pour palier au dysfonctionnement qui subsiste encore, en dépit des réformes engagées dans le secteur de la justice en RDC.
Elle a indiqué qu’il s’inscrit, non seulement dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la politique nationale de la réforme de la justice en RDC, mais aussi dans celle de tous les engagements souscrits, aux fins de la matérialisation de cet ambitieux programme.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union Européenne en RDC, Jean-Marc Châtaigner, a salué l’accompagnement du Gouvernement congolais à travers la coopération avec son organisation, avant d’énumérer les réalisations de l’Union Européenne dans le secteur de la justice en RDC, tout en regrettant sur le non fonctionnement de l’Ecole de Formation des Magistrats qui a été construite depuis 5 années passées.
« Avec un bilan des actions déjà conduites : construction de plusieurs palais de Justice, réhabilitation du camp de détention de Luzumu, appui à la justice de droit pénal international qui a permis la condamnation de 250 auteurs de violations graves commises sur plus de 10000 victimes et l’approfondissement de notre soutien sur tous les axes de la Politique Nationale de Réforme de la Justice (PNRJ), en particulier en intégrant la justice militaire, en soutenant les actions de lutte contre la corruption, en travaillant sur le dernier maillon de la chaîne pénale, le milieu carcéral qui doit devenir un lieu de respect des droits de chacun et de réinsertion socio-professionnelle, en renforçant enfin la synergie de nos différents programmes d’appui à la justice, à la police et aux FARDC », réalisations présentées par le diplomate européen en RDC.
A son tour, le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), Dieudonné Kamuleta Badibanga, a souligné que plusieurs défis sont à relever, notamment l’insuffisance des magistrats et des infrastructures judiciaires, ainsi que la surpopulation carcérale dans les établissements pénitentiaires.
« Pour faire face à ces défis, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi avait chargé le Conseil supérieur de la magistrature de s’atteler au recrutement de nouveaux magistrats dont le processus est en cours », a-t-il déclaré, avant d’appeler toutes les autorités politico-administratives des provinces bénéficiaires directes du projet de réforme du secteur judiciaire (Ituri, Kasaï, Équateur et Kinshasa), à s’en approprier pour sa mise en œuvre, afin d’améliorer la qualité de l’administration de la justice dans notre pays.
Signalons que quelques recommandations visant les infrastructures, le personnel judiciaire, administratif et pénitentiaire ainsi que les finances ont été formulées par les participants.
Rédaction ECHOCONGO.NET