
La journée du lundi 05 septembre 2022 a été marquée par la rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire national en République Démocratique du Congo (RDC).
C’est à Kinshasa que le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba, a donné le go de cette année scolaire 2022-2023, au Collège Saint-Joseph/Elikya, sous le thème : « Consolidation et pérennisation de la gratuité de l’Enseignement Primaire ainsi que la lutte contre les antivaleurs ».
Initialement prévu à Ngandajika, dans la Province de Lomami, le lancement de cette nouvelle année scolaire a été délocalisé pour Kinshasa. Les raisons avancées sont d’ordre technique, dues essentiellement au manque de kérosène par la compagnie dont l’avion a été affrété.
Cependant, à Rutshuru-centre dans la province du Nord-Kivu, la rentrée n’a pas été effective dans plusieurs écoles. Des dizaines d’enfants (élèves) déplacés vivant à l’EP. Rugabo ont manifesté dans la rue et dans certaines écoles pour empêcher ainsi les élèves d’accéder dans les écoles.
Ces derniers exigeaient le rétablissement de la paix, afin de retourner dans leurs villages pour poursuivre les cours, ce qui les avaient poussé à ériger des barricades pour empêcher tout accès.
« A Remera, au Lycée Mapema, les cours n’ont pas repris », a indiqué un acteur de la société civile surplace.
A en croire les sources concordantes locales, ces enfants déplacés se trouvant dans l’EP Rugabo ont fait un sit-in devant le bureau du territoire pour exiger leur retour également à l’école.
Sur leurs calicots, des messages étaient écrits : « Pourquoi le gouvernement ne veut pas chasser le M23 de chez nous, afin que nous y retournions et étudier ? », « Enseignez-nous la paix, car nous n’avons aucune notion sur la paix », « Il n’y a pas de Congo sans Jomba, Bweza, Kisigari » etc.
Rappelons qu’à la veille de la rentrée scolaire 2022-2023, la société civile du Nord-Kivu s’était dite préoccupée par la situation des élèves qui ont fui plusieurs entités du Territoire de Rutshuru, aujourd’hui sous occupation du M23 depuis le 12 juin dernier.
Rédaction ECHOCONGO.NET