Dans une interview accordée à nos confrères de France24, le Vice-premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula, est revenu sur certains points d’actualité en rapport avec l’insécurité dans la partie Est du Congo, notamment le rapport des experts de l’Organisation des Nations Unies contre le Rwanda et le retrait de la mission onusienne en République Démocratique du Congo.
Au sujet du rapport publié récemment par l’ONU, Christophe Lutundula a affirmé que ce rapport de l’ONU accusant le Rwanda d’intervenir en République Démocratique du Congo n’est pas une surprise et que désormais, les dénégations du Rwanda ne valent plus rien.
Répondant à la question sur les attentes de la RDC à la suite de ce rapport, le ministre des Affaires Etrangères a indiqué que la démarche qui reste est celle de voir ce rapport être examiné par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, tout en rappelant qu’il y a aussi un autre rapport, le « rapport mapping », qui n’a jamais été examiné et qui est placé dans les tiroirs de l’ONU.
« Nous n’allons pas croiser les bras. Nous allons continuer le combat diplomatique et sur le terrain, nous mobiliser davantage pour obtenir que tout se fasse dans la justice. Les règles internationales ont été violées. Notre population continue à souffrir », a ajouté Christophe Lutundula.
A en croire le patron de la diplomatie congolaise sur l’état des relations entre la RDC et l’ONU, il a fait savoir qu’il n’y a aucune crise après les manifestants anti-MONUSCO enregistrées du 25 au 27 juillet dernier.
« Il n’y a aucune crise entre la RDC et les Nations Unies. Nous sommes membres de l’ONU, nous continuons à travailler avec les Nations Unies », a-t-il expliqué, tout en martelant que « la MONUSCO n’est pas venue en République Démocratique du Congo pour rester définitivement. Elle n’a pas parlé au moment où il fallait ».
Et d’ajouter :
« Nos FARDC ont à faire face à 3 armées : une armée des rebelles, des terroristes, les M23, une armée conventionnelle classique et une autre armée conventionnelle, sans oublier les groupes armés qui écument le long de nos frontières avec le Rwanda, l’Ouganda ».
Rappelons qu’un groupe des experts des Nations Unies avait publié mercredi 03 août dernier un rapport dans lequel le Rwanda est cité comme agresseur de la partie Est de la RDC, dans une période allant de décembre 2021 à juillet 2022, coïncidant avec la résurgence du Mouvement du 23 mars qui occupé la cité frontalière de Bunagana depuis le 12 juin 2022.
Rédaction ECHOCONGO.NET
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