
Le Député Jean-Marc Kabund-a-Kabund est revenu ce vendredi 05 août 2022 sur le dossier judiciaire qui pèse sur lui, notamment au Parquet Général près la Cour de Cassation à Kinshasa.
A en croire cet ancien bras-droit de Félix Tshisekedi, les invitations lancées par la justice après sa sortie médiatique du 18 juillet dernier, prouvent à suffisance l’instrumentalisation des Institutions pour l’intérêt d’un camp politique. Il déplore le recul de la démocratie congolaise, tout en exprimant sa détermination à combattre le régime en place.
« Ce scandale est sans doute la preuve que les institutions sont instrumentalisées pour servir des intérêts mesquins d’un camp politique », déclare l’honorable Jean-Marc Kabund ce vendredi sur Twitter.
Et de poursuivre :
« Face à ce recul éhonté de la démocratie, combattre le régime Tshisekedi devient pour moi une nécessité absolue, quel qu’en soit le prix à payer », ajoute-t-il.
Rappelons qu’en date du 21 juillet 2022 à travers un communiqué, le bureau de l’Assemblée Nationale avait ouvert un dossier disciplinaire contre Jean-Marc Kabund, le reprochant d’avoir manqué au « droit de réserve » auquel il est astreint. Il avait qualifié ses propos « d’indignes » et « d’outrage » au Chef de l’Etat, invitant ainsi la justice à se saisir du dossier.
Chemin faisant, le Procureur Général près la Cour de Cassation avait initié un mandat de comparution le 28 juillet contre lui, pour qu’il se présente le mardi 02 août dernier, pour les faits infractionnels qui ont été communiqués surplace.
En date du 29 juillet 2022, le même Procureur général près la Cour de Cassation avait saisi l’Assemblée Nationale pour obtenir l’autorisation des poursuites judiciaires contre Kabund et de la levée de ses immunités parlementaires. Cette demande a été validée, ce qui a conduit à sa présentation devant cette Cour pour le début de l’instruction du dossier.
Mardi le 02 août dernier, le bureau de l’Assemblée nationale avait notifié cet élu de Mont-Amba pour se présenter devant lui le jeudi 04 août dernier, afin de statuer sur la demande de la levée des immunités parlementaires formulée par le Procureur général près la Cour de Cassation.
Le même mardi, le bureau du Procureur général près la Cour de Cassation avait lancé un deuxième mandat de comparution contre l’ancien premier vice-président de l’Assemblée Nationale Jean-Marc Kabund, pour se présenter encore le 09 août prochain.
En réplique à l’invitation du bureau de la chambre basse du Parlement, Jean-Marc Kabund avait fait savoir dans une correspondance du 03 août dernier qu’aucun parlementaire ne peut être poursuivi, arrêté, jugé et détenu pour ses opinions, conformément à l’article 107 alinéa 1 de la Constitution. Il a ainsi demandé au Bureau Mboso de sursoir cette démarche jusqu’à la fin de l’instruction du dossier judiciaire.
Lors de son point de presse du lundi 18 février 2022, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, ancien président a.i de l’UDPS/Tshisekedi, s’était chargé farouchement contre l’Union Sacrée qu’il a considéré d’être un « pouvoir des jouisseurs », planifiant ainsi un glissement en 2023.
Ceci après avoir annoncé la création de son parti politique « Alliance pour le Changement (A-CH) », lui qui a été forcé à démissionner de son poste au bureau de l’Assemblée Nationale, après sa révocation au sein du parti au pouvoir.
Rédaction ECHOCONGO.NET