Crise sécuritaire à l’Est : Le CSAC fixe des limites à la presse congolaise pour préserver l’unité et la cohésion nationales

Dans sa déclaration de ce jeudi 16 juin 2022 à Kinshasa, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), a pris certaines mesures pour préserver un bon climat pendant ce temps de conflit armé que traverse la partie Est de la RDC, à travers l’occupation flagrante de la cité de Bunagana par les forces négatives du M23, soutenus par le Rwanda.

A l’issue de son Assemblée générale, le CSAC a publié une déclaration signée par le Président Christophe Tito et le Rapporteur Madame Chantal Kanyimbo, dans laquelle il formule des recommandations aux médias, aux journalistes et aux acteurs politiques et sociaux.

1. Aux médias, le CSAC recommande :

– De traiter et diffuser les informations relatives aux conflits communautaires et/ou guerre dans l’Est du pays avec professionnalisme, en privilégiant tout ce qui est susceptible de promouvoir la cohésion et l’unité nationales ;

– De s’interdire pendant cette période de programmer des émissions à téléphone ouvert concernant la situation de la guerre dans l’Est du pays.

2. Aux journalistes :

– De respecter scrupuleusement les textes légaux et réglementaires régissant la profession ainsi que les règles d’éthique et de déontologie journalistiques ;

– D’éviter de relayer tout discours ou déclaration divers de propagande contre les Institutions légalement établies et contre l’intégrité du territoire national. l’ennemi.

3. Aux acteurs politiques et sociaux :

– D’éviter tout discours susceptible d’aggraver les conflits communautaires, de démoraliser et démobiliser l’armée ;

– De s’interdire de porter atteinte aux intérêts de la sécurité de l’Etat et aux secrets de la défense nationale ;

– D’éviter de servir de porte-voix à l’ennemi.

Par ailleurs, le CSAC souligne, dans le document qui mentionne les noms de 10 membres ayant siégé dans son Assemblée générale, que la présente recommandation est de stricte application, sous peine des sanctions conformément aux textes légaux et réglementaires, notamment l’embargo, la suspension, l’interdiction ou le retrait de fréquence.

Signalons que cette position du CSAC intervient après le constat de discours de haine de violence observés dans les médias sociaux et traditionnels, depuis la recrudescence du conflit armé entre la République Démocratique du Congo et les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.

Equipe de rédaction

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