
Un ex-général autoproclamé, répondant au nom de Justin Mabala, s’est rendu avec ses éléments à la base de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) dans la Ville de Bukavu, vendredi 13 mai 2022.
Le chef rebelle Justin Mabala dit « Aigle », du groupe Maï-Maï Force Populaire pour la Paix (FPP/Mabala), basé dans le Territoire de Shabunda en province du Sud-Kivu, à l’Est de la Republique Democratique du Congo (RDC), est parti à la MONUSCO avec une dizaine de ses éléments Maï-Maï, mais également avec quelques effets militaires dont 12 armes de marque AK47, 1 PKM ainsi que des chargeurs.
« Merci le bon Dieu de m’avoir accordé cette chance. Je viens d’accomplir la tâche qu’on m’avait confié de conduire ce groupe armé que mon feu Papa avait laissé dans la brousse après son assassinat à Swiza, le 17 décembre 2020. Je le rends au gouvernement via la MONUSCO/Bukavu », a déclaré ce chef rebelle.
Dans une interview accordée à la presse locale, cet ancien rebelle indique avoir répondu favorablement à l’appel du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qui a appelé tous les groupes armés étrangers et nationaux se trouvant sur le sol congolais à déposer les armes et se rendre pour restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
« On était avec les autorités du P-DDRCS, les autorités de Service d’Rducation Civique Patiotique (SECAS), de la MONUSCO ainsi que les autorités de la 33ème région militaire. Je demande à mes collègues qui se trouvent encore dans la brousse de déposer aussi les armes comme moi. J’ai quitté la brousse pour répondre à l’appel du Chef de l’État aux groupes armés pour la recherche de la paix dans notre pays », a ajouté Justin Mabala.
Pour ce qui est des accords entre les parties prenantes et le groupe armé FPP/Mabala avant sa reddition, Justin Mabala a fait savoir qu’il y a eu bel et bien des accords de principe signés, dont leur sécurisation et l’abandon de toutes les charges portées contre eux durant toute la période passée dans la brousse.
« On avait signé des accords de principe entre autres de nous assurer une bonne sécurité après notre sortie de la forêt et de pardonner tout ce qui s’est passé avant que nous nous rendions au Gouvernement de la République Démocratique du Congo par le truchement de la MONUSCO », a-t-il soutenu.
Il appelle au respect des engagements des uns et des autres, afin de permettre que ces éléments ne puissent plus retourner dans la brousse.
« C’est mieux de respecter ces accords car si une fois on ne les respecte pas, les autres rebelles qui sont encore dans la brousse ne peuvent plus sortir. Car les poursuites judiciaires qui se font aux démobilisés et les arrestations découragent les autres combattants qui veulent quitter la brousse. Donc, le non-respect de ces accords, c’est une façon d’encourager les gens (groupes armés) de rester toujours dans la brousse, et les rendus d’y retourner », estime Justin Mabala.
Après cette étape, lui et ses hommes vont intégrer la vie sociale dans le but de contribuer au développement de leur Territoire de Shabunda en particulier et de la RDC en général. Pour finir, Justin Mabala dit être prêt à accompagner le programme P-DDRCS.
Equipe de rédaction