
Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a pris part le lundi 09 mai dernier au Sommet des Chefs d’Etat de la 15e Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, baptisée sous le thème « Terre, Vie, Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère », qui s’est déroulé à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Lors de son allocution solennelle prononcée devant l’assistance, Félix Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de la RDC à oeuvrer pour la préservation de l’environnement, ainsi que de la biodiversité, patrimoines communs de l’humanité.
« Dans le cadre du challenge Bonn, nous nous sommes engagés à restaurer 8 millions d’hectares des paysages dégradés. La RDC prend part et soutien les activités globales de la restauration des paysages forestiers (RPF), dont l’initiative de l’Union Africaine consiste, entre autre, à restaurer au moins 100 millions d’hectares des terres dégradés d’ici 2030 », a-t-il signifié dans son discours.
Profitant de l’occasion, le Président congolais a appelé à la mobilisation internationale visant la traduction des ambitions de préservation et de gestion durable des espaces en des actions concrètes.
« Faire de la sécheresse un agenda prioritaire pour le continent et encourager la création de partenariat et de l’alliance mondiale sur la sécheresse ; accroître la mobilisation aux financements en promouvant notamment le secteur privé dans la mise en œuvre du plan cadre stratégique décennal de la convention ; alléger les procédures d’accès aux financements internationaux pour la mise en œuvre des interventions en faveur de la lutte contre la sécheresse et la dégradation des terres », a précisé le chef de l’Etat Félix Tshisekedi à la COP15.
Et de poursuivre :
« En contrepartie, mon pays espère voir tous ces efforts consentis pour la conservation de la biodiversité, la préservation des forêts tropicales et la restauration des terres dégradées au profit de la planète, aboutir à la génération des ressources financières conséquentes et additionnelles ainsi qu’à des compensations justes et équitables, notamment dans le cadre du mécanisme de réduction des émissions issue de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+) ».
A ce qui concerne l’accès des plusieurs régions africaines aux ressources en eau face au changement climatique, le président Tshisekedi a proposé l’addition d’apports d’eau supplémentaires sur la qualité usuelle habituelle. Il a également souligné le désir de la RDC de bénéficier de la technologie de pointe et d’un financement conséquent qui devraient lui permettre à collecter et gérer les eaux de pluies et autres sources d’eau non conventionnelles au profit des pays à stress hydrique sévère, afin de faire de ce secteur des ressources en eau, un oasis de paix et non de conflit.
Signalons que le continent africain est de manière particulière touché par la désertification, notamment dans sa bande sahélienne. Selon les récents chiffres, 45% de l’Afrique est constituée de terres arides, et trois quarts des terres productives sont dégradées.
Une douzaine des Chefs d’Etats ont pris part à ces assises. Et c’est dans la soirée de ce mardi 10 mai 2022 que le couple présidentiel congolais a regagné la capitale congolaise, Kinshasa.
Equipe de rédaction