
Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a clôturé ce samedi 30 avril 2022 les assises de la conférence interprovinciale consacrée à la cohabitation pacifique entre communautés kasïenne et katangaise, ouverte le 22 avril dernier par le premier ministre à Lubumbashi.
Dans son adresse lors de cette clôture, Félix Tshisekedi a plaidé pour l’humanisme et la tolérance, en invitant chacun au respect de l’autre.
« Mon intervention ce jour vient ici plaider pour l’humanisme et la tolérance qui ont de manière légendaire caractérisé l’homme congolais. Ce plaidoyer se veut en outre responsable dans la mesure où il invite chacun de nous au respect de son prochain, des us et coutumes et par-dessus tout, au strict respect des lois de la République et à la non-perturbation de l’ordre public notamment en ce qui a trait à l’installation des Congolaises et des Congolais sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré.
Le président a attiré l’attention des politiciens sur le rôle qu’ils doivent jouer pour la construction de l’unité et leur a appelé véhiculer la paix
« A cet égard, j’entends attirer l’attention des leaders politiques, des responsables religieux et autres forces vives de la nation sur le rôle leur dévolu dans la construction de cette unité souvent sapée par des ambitions des uns et des autres. Puissent nos langues devenir des véritables vecteurs d’unité et non d’installation des barrières ».
Et poursuivre :
« Nous sommes un même peuple, une seule et même Nation. Une Nation qui continue de faire objet des menaces sur son intégrité et son patrimoine national, mais une Nation que nous avons le devoir et la mission de protéger. Préservons notre unité, notre solidarité et notre intégrité nationale. A l’heure où le monde lutte contre la montée de l’extrémisme identitaire et où l’Afrique fait de la mixité et de l’intégration de ses peuples son cheval de bataille, la RDC, jadis prisée pour son unité dans la diversité et pour la capacité de ses ressortissants à faire de leur appartenance nationale leur identité première, au détriment de leur appartenance à une tribu ou à une région, se retrouve de nouveau confrontée à des questionnements sur ce qui la fonde », a dit le premier citoyen congolais dans son mot de clôture de ces assises.
Il a rappelé le mal que cause les élans communautaires en RDC.
« L’histoire de notre pays nous enseigne que le recours aux élans communautaires a toujours eu pour corolaire de concourir à des effusions de sang et à une fragilisation poussée de notre cohésion nationale ».
Rappelons que la conférence interprovinciale a eu lieu du 22 avril au 29 avril 2022 à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-katanga.
On pris part à ces assises, quelques membres du gouvernement national, les 9 gouverneurs des espaces Kasaï et Katanga, les présidents des assemblées provinciales, les députés nationaux et provinciaux, les chefs coutumiers, les cadres de concertation de la société civile, les cadres des associations sociaux culturelles, les forces vives de toutes les 9 provinces concernées.
Le but de ces assises consistait à examiner le phénomène de l’exode rural du Grand-Kasaï vers le Grand-Katanga, identifier les causes, définir les conséquences de part et d’autre, poser des actions, des solutions en déterminant le moyen de résolution de préoccupations qui résultent de cet exode.
Equipe de rédaction