Le bilan provisoire est très lourd et révoltant, selon la société civile du secteur de Rwenzori, Territoire de Beni.
Vingt personnes dont 19 civils et un militaire de Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ont été tuées et plusieurs autres personnes portées disparues la nuit du dimanche 3 au lundi 4 avril 2022 par des rebelles ougandais de Forces Démocratiques alliées (ADF) à Masambo, dans le groupement Malambo, sur la route Beni-Kasindi.
Selon la société civile du secteur de Rwenzori, les assaillants ont fait incursion à Masambo vers 21 heures locales dimanche 03 avril dernier. Ils ont d’abord tué quinze (15) civils dont les corps ont été ramassés tôt le matin du lundi 4 avril affirme Ricardo Rupande, Président de la société civile.
« Nous avons été alertés autour de 21 heures que l’ADF venait de faire son entrée à Masambo dans le groupement Basongora. Le matin de ce lundi, nous avons constaté les dégats. Les assaillants ont tué treize (13) personnes, pillé plusieurs boutiques dans le centre de Masambo et ont pris en otage plusieurs personnes. Vous savez dans le mode opératoire de l’ennemi lorsqu’il a pillé, il a besoin des personnes pour l’aider à transporter le butin … », a-t-il expliqué, tout en affirmant que les ADF ont aussi brûlé le centre de santé de Ngingi et l’Eglise locale des anglicans, à plus d’une dizaine de kilomètres de Masambo.
Le Chef de localité, Masambo Kasereka Benga, confirme l’incursion des rebelles ougandais de l’ADF dans son entité. L’autorité locale affirme que quatre (4) autres corps des personnes tuées ont été découverts tard dans la soirée du lundi 4 avril.
Le porte-parole des opérations Sokola 1, le capitaine Antony Mwalushayi, confirme à son tour l’incursion des rebelles dans le village de Masambo et la tuerie des civils. Il indique que lors de l’intervention des FARDC, les militaires sont tombés dans une embuscade leur tendue par des rebelles, malheureusement, un soldat a été tué. Ce qui porte le bilan des personnes tuées à 20 morts. Quelques jours avant, 26 ADF avaient été neutralisés par l’armé.
Pour la société civile de cette région, la poursuite des tueries provoque la révolte de la population. « C’est trop atroce et révoltant. Nous devons résister contre ces tueries à répétition », a vivement condamné Ricardo Rupande.
Equipe de rédaction ECHOCONGO.NET