Corée du Sud : Les électeurs aux urnes pour élire leur nouveau Président

Ce mercredi 09 mars 2022, les Sud-Coréens se rendent aux urnes pour voter leur nouveau Président.

12 Candidats sont inscrits à la présidentielle 2022, dont deux candidats favoris à cette élection, notamment celui de gauche Lee Jae-myung opposé au conservateur Yoon Suk-yeol.

Les bureaux de vote sont déjà ouverts ce matin pour l’élection d’un nouveau Président. Une participation record lors du vote anticipé, la semaine dernière, a montré l’intérêt des électeurs, malgré une campagne marquée par les coups bas entre les deux favoris, le candidat de gauche Lee Jae-myung, du Parti Démocratique actuellement au pouvoir, et le conservateur Yoon Suk-yeol, du Parti du Pouvoir au Peuple (PPP).

Les deux hommes sont au coude-à-coude dans les sondages, la différence entre eux n’excédant pas la marge d’erreur, et, bien qu’impopulaires, ils cumulent à eux deux 90% des intentions de vote et le 10% restant est partagé entre les 10 autres candidats.

En effet, selon les sondages, la montée en flèche des prix de l’immobilier à Séoul, les écarts de richesse croissants et le fort taux de chômage chez les jeunes sont les principales préoccupations des électeurs.

Le nouveau Président sera aussi confronté à une Corée du Nord de plus en plus agressive, qui a poursuit une série record des tests d’armement au cours de cette année.

Agé de 57 ans, Lee Jae-myung est un ancien ouvrier et gouverneur de la province la plus peuplée du pays, a proposé des mesures originales, notamment un revenu universel minimum et des uniformes scolaires gratuits. Mais il est dans le collimateur pour une opération foncière suspecte, notamment après le suicide de deux témoins-clés de cette affaire.

Au début de sa campagne, il a commencé par présenter ses excuses pour avoir injurié des membres de sa famille au téléphone. Sa femme a été accusée de détournement de fonds publics, et il a fait l’objet de rumeurs sur des liens supposés avec la mafia.

Son rival Yoon Suk-yeol, 61 ans, propose un assouplissement du droit du travail, visant notamment le salaire minimum et le temps de travail maximum. Mais sa proposition qui a le plus retenu l’attention vise à supprimer le ministère de l’Egalité hommes-femmes, au motif que, malgré les données prouvant le contraire, les Sud-Coréennes ne souffrent pas de « discrimination systémique entre les sexes », a-t-il dit.

La Constitution interdit au Président sortant Moon Jae-in de briguer un second mandat de cinq ans.

Signalons qu’en Corée du Sud, tous les anciens Chefs d’Etat encore vivants ont fait de la prison pour corruption après leur départ au pouvoir.

 

Dieudonné SHAMBA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *